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Messages du bord du mardi 12 avril


Martin Louchard (Randstad-Ausy) : « Tout va bien à bord en ce quatrième jour de course ! La nuit s'est bien passée jusqu'à ce que mes problèmes de safran reviennent. En effet, le long descôtes espagnoles, j'ai tapé plusieurs morceaux de bois. Les fusibles des safrans relevables ont bien fait leur travail, sauf que moi, je n'avais pas de fusible de rechange à bord... C'est noté dans la to-do list pour la prochaine fois ! Il faut rajouter à cela un spi qui a fait des tours sur lui-même et que j'ai dû affaler sans sa chaussette(sans son sac pour les néophytes). Mais tout est rentré dans l'ordre et à l'heure où je vous parle, je suis à 14 nœuds avec mon plus petit spi.J'arrive à bien dormir et je me sens reposé ! Mais ça se voit qu'on arrive en Bretagne : il pleut depuis hier ! »


Emmanuel Le Roch (Edenred) : « On remonte sur l’Occidentale de Sein. Ça ne se pas passe pas mal à bord, même si je me suis fait un peu décrocher du groupe du tête depuis le début. Je rame un peu pour revenir. Il y a eu différents aléas : les bouts de bois, comme tout le monde, et deux-trois petites bricoles sur le bateau. Je suis sous spi et sous la pluie. Je suis à l’abri à l’intérieur. Le moral est bon. L’idée est de terminer pour valider la qualification pour la Route du Rhum et donc de ne pas casser le bateau. On sait qu’il y a des problèmes d’approvisionnement de pièces en ce moment. J’ai deux-trois petits copains à rattraper donc je m’y emploie. J’espère que les conditions pour la suite vont nous donner un peu de vent car les modèles divergent encore. »


Nicolas d’Estais (HappyVore) : « Dure nuit. Le vent était pas du tout comme sur les fichiers. Très instable en force et en direction et gros décalage avec ce qui était prévu. J'ai fait spi, gennak, spi, gennak, J1 et maintenant spi. J'ai ma bastaque qui a lâché dans un surf à 24 nœuds sous gennak, je ne sais pas comment, je n'ai pas demandé. Le bruit me hante encore ! Du coup, j'ai refait un lashing et c'était reparti, mais impressionnant sur le coup. Objectif toujours Top 5 ! On a un peu parlé avec Antoine (Magré). On a fait la même université et le même collège ! C'est incroyable de se retrouver ici. Je vais quand même essayer de le niquer. Je n'ai pas les positions des autres bateaux, j'ai juste reçu Antoine à 5 milles dans la nuit, donc il ne m'a pas mis plus que ce qu'il m'a mis en début de bord après le way-point. »


Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo) : « Tout va bien à bord de Quéguiner-Innoveo. Vu d'ici, le soleil se lève pile poil au-dessus de ma maison et ça fait plaisir. J'ai beaucoup dormi cette nuit et ça fait du bien. Je suis toujours en tête, ça fait du bien et ça fait plaisir. »

Ian Lipinski (Crédit Mutuel) : « Hier, ça a été très compliqué pour moi. J'étais exténué en arrivant au way-point virtuel et impressionné par la mer très formée. Un bruit est apparu dans le bateau, inhabituel. Après inspection, j'ai trouvé une petite trace étrange sur la coque à l'avant du bateau et j’ai pensé que le fond de coque avait pu se délaminer dans une zone invisible (dans des insubs), ce qui provoquerait le bruit. Comme ça avait tapé très fort au cap Ortegal dans les vagues, j'ai craint de ne pas pouvoir continuer la course. J'ai ralenti fortement une heure pour discuter avec Pic (Sébastien Picault) à terre et l'architecte, ainsi qu’Axel Tréhin qui a le même bateau et qui est spécialiste du composite. La conclusion était de se reposer avant de prendre une décision. Mais malheureusement, impossible de m'endormir, et ce, depuis plusieurs jours ! J'ai finalement réalisé que mon jugement ne semblait pas lucide et que je pouvais continuer car aucun signe ne semblait vraiment grave. Bref c'est dur le solo:) Parfois on oublie mais quand on le revit, on se rappelle à quel point c'est éprouvant. Avec la fatigue, toute manœuvre est compliquée et laborieuse. Ce que l'on fait facilement d'habitude devient une vraie corvée ! Cette nuit, j'ai enfin trouvé un peu de sommeil et ça fait tellement de bien au moral ! Ce matin, je retrouve donc de la niaque pour faire de la régate ! En plus, les conditions se sont nettement calmées donc c'est plus simple. On discute un peu entre concurrents et l'ambiance sur l'eau est bonne. Il y a un petit bord de près qui va être moins drôle mais on se rapproche de la fin petit à petit ! »

Simon Koster (Banque du Léman) : « Retour devant les côtes bretonnes. Il y avait un bon trafic car on s’est retrouvé pile sur la route des cargos en montant vers la pointe Finistère. Une fois de plus, ça n’a pas été facile de fermer les yeux. Pour essayer d’être en tête, je me suis mis dans un bel état de fatigue. J’ai changé de configuration de voile mais j’ai fait des conneries. Le plus simple, c’était de mettre le J1, ce que j’ai réalisé après avoir essayé plein d’autres trucs avec l’A5 et le J2. Après ce « cramage » d’énergie, je me suis dit que vraiment on devenait con quand on était fatigué ! Il faut que je travaille encore un peu mon organisation de dodo. J’ai réussi à mouller mes deux Fatboy sur lesquelles je dors. Depuis, c’est vachement moins agréable, mais ils vivent dans la descente en permanence. Le vieux Figariste essaye de s’échapper tout le temps mais il y a toujours de la molle qui nous le ramène en distance de frappe. C’est loin d’être fini cette histoire si l’on regarde la météo ! »

Aurélien Ducroz (Crosscall) : « Je me suis mis une bonne mission ces dernières heures. Il parait que les emmerdes volent en escadrille et bien c'est vrai. Après avoir percuté du bois je pense, mon safran a sauté et s’en est suivi un joli départ au tas. J'ai réussi à « chaussetter » le spi pour réparer le safran. Le palan servant à le maintenir en position basse l’appendice est brélé sur un des plots du rail de GV. Ce plot a été arraché. Ensuite, au moment d'affaler le spi, le bout qui maintient le spi sur le pont a explosé et le spi est parti à l'eau. Je n'ai toujours pas très bien saisi ce qu'il s’est passé mais malheureusement, je n’ai plus de spi, plus d'amure, plus de downfucker. Ce n’est donc plus possible pour moi de gréer un spi. Je fini la route sous gennak, d'où les lentes vitesses et les angles. »

Axel Tréhin (Project Rescue Ocean) : « Je sors de la sieste et ça caille grave... Le ciel est bien dégagé. Vivement que la boule de feu commence à chauffer ! J'ai fait une charge moteur qui a réchauffé un peu l'ambiance mais une fois le moteur éteint, les calories ne restent pas longtemps dans le bateau... Le bâbord après la Corogne était vraiment sympa. En tribord, l'angle à la vague était nettement moins bon. Ça rendait les choses un peu plus scabreuses... Mon petit spi a fini par dire stop. Je l'ai remis dans son sac en deux morceaux. Voyons le bon côté des choses : il y a peu de chances qu'il me soit utile sur la fin de la course... On est en approche de la Chaussée de Sein, le bord suivant vers le way-point Ouest Gascogne devrait être assez simple : tout droit au près. Je pense que tout le monde va en profiter pour dormir car la suite s'annonce peu propice au sommeil ! Mon enceinte sensée m'alerter quand les alarmes Adrena se déclenchent s'éteint toute seule et ce n'est pas pratique du tout. J'ai fait 20 minutes bien à 90° de la route en milieu de nuit, j'étais dég. Je pense que ce n'est pas sans lien, mais pendant ma dernière sieste j'ai rêvé qu'Alan Roura m'envoyait un message pour me dire qu'il "ne faut pas aller par là". J'ai cru voir sur l'écran d'Adrena que j'avais fait 100 milles vers Newport, et ensuite j'ai réussi à me réveiller pour de bon !

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