Sam Goodchild en route vers la victoire ?
Après une nuit active durant laquelle il a multiplié les manœuvres, ne ménageant clairement pas ses efforts, Sam Goodchild est attendu sur la ligne d’arrivée de la 2e édition de la 1000 Milles des Sables ce mardi 12 avril, en début d’après-midi. Sauf avarie, le skipper de l’Ocean Fifty aux couleurs de Leyton, qui s’est installé aux commandes peu après le passage de la bouée BXA au lendemain du départ, fonce ainsi tout droit vers la victoire dans sa catégorie, son unique concurrent toujours en mer, Éric Péron (Komilfo) étant attendu, pour sa part, dans la soirée. Du côté des Class40, la bagarre est beaucoup plus serrée et les derniers 250 milles pourraient bien réserver quelques surprises. Ainsi, si Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo) mène toujours la danse avec panache, il va toutefois devoir se montrer vigilant lors de la dernière section du parcours entre le way-point Ouest Gascogne et Les Sables d’Olonne pour conserver l’avantage car ses adversaires n’ont assurément pas dit leur dernier mot.
« Il y a eu moins d’air la nuit dernière que lors de la précédente mais ça n’a pas été plus simple car le vent a beaucoup oscillé en direction, ce qui a généré pas mal de manœuvres et de changements de voiles. Je suis évidemment très content de ma position mais garde la tête froide. Je continue de rechercher le meilleur compromis entre vitesse et sécurité, surtout après ce qui est arrivé à Armel (Tripon) », a commenté Sam Goodchild, ce mardi matin, aux environs de 10h30, peu avant de déborder la dernière marque de parcours, la cardinale de Rochebonne Ouest. Désormais attendu entre 14 et 16 heures cet après-midi, avec un peu d’avance sur les prévisions d’hier, le skipper de Leyton file ainsi tout droit vers la victoire dans la catégorie des Ocean Fifty. Sauf avarie ou gros coup de mistoufle, le Britannique, qui, pour mémoire, avait terminé deuxième de la première édition, en 2018, en Class40, devrait en effet s’imposer avec 5 à 7 heures d’avance sur son dauphin, Éric Péron. Et pour cause, actuellement pointé à 45 milles du leader, ce dernier devrait connaitre une fin de course un peu moins rapide sur son adversaire, le vent étant prévu de mollir dans les prochaines heures.
Une fin de course propice aux rebondissements pour les Class40
Cet affaiblissement va naturellement impacter principalement la flotte des Class40, dont les leaders ont débordé ce matin l’Occidentale de Sein peu après 8h30. Dans l’immédiat, en tous les cas, Corentin Douguet continue d’imprimer le rythme avec aisance sur son tout nouveau LiftV2, mais dans son sillage Ian Lipinski (Crédit Mutuel), Simon Koster (Banque du Léman), Axel Tréhin (Project Rescue Ocean), Antoine Magré (E. Leclerc Ville La Grand) et Nicolas d’Estais (HappyVore), s’accrochent et ne lâchent rien. « Le vieux Figariste essaye de s’échapper tout le temps mais il y a toujours de la molle qui nous le ramène en distance de frappe. C’est loin d’être fini cette histoire si l’on regarde la météo ! », assure Koster. De fait, si l’on observe les modèles, force est de constater que les 250 milles de course s’annoncent relativement complexes. En effet, si, pour l’heure, le skipper de Quéguiner – Innoveo et ses chasseurs profitent d’un flux de sud soufflant entre 15 et 17 nœuds pour rejoindre la marque virtuelle de Ouest Gascogne, la situation va se compliquer ensuite ainsi que l’explique Christian Dumard, le consultant météo de la course : « Les concurrents vont devoir gérer de nombreuses phases de transition et évoluer principalement au près et au reaching dans des vents pas très forts (entre 3 et 10 nœuds). » Dans ce contexte, leurs ETA (estimations d’heure d’arrivée) se situent dans la nuit de mercredi à jeudi ou, au plus tard, jeudi dans la journée.
A noter par ailleurs :
Aux environs de 8 heures, Jonas Gerckens a pris contact avec la Direction de course pour signifier son abandon dans cette 2e édition de la 1000 Milles des Sables. Le skipper de Volvo, contrarié par quelques petits soucis techniques, fait actuellement route en direction de Lorient.
Bonjour, Auriez-vous une idée de l'heure de traversée du chenal de Sam Goodchild ? Merci