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Vers une fin de course incertaine



Après un bord de portant mené tambours battants avec entre 25 et 28 nœuds de vent sur une mer formée entre la bouée BXA et le way-point de La Corogne, les concurrents de la 2e édition de la 1000 Milles des Sables, qui ont connu un léger ralentissement lors d’une phase de transition la nuit dernière avant de retrouver un flux de secteur sud sud-est soutenu, ont remis les gaz, ce lundi, pour rejoindre l’Occidentale de Sein. Une bouée que Sam Goodchild (Leyton), toujours leader de la flotte des Ocean Fifty marquée, ces dernières heures, par le chavirage du trimaran d’Armel Tripon (Les P’tits Doudous), a débordé à la mi-journée ce lundi. Les premiers Class40, emmenés par Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo) à bord de son tout nouveau LiftV2, devraient faire de même demain matin.


Ces dernières heures, la 2e édition de la 1000 Milles des Sables a indiscutablement été marquée par le chavirage de l’Ocean Fifty Les P’tits Doudous d’Armel Tripon survenu la nuit dernière alors que le Nantais évoluait au large des côtes galiciennes dans un flux de sud-ouest de 18-20 nœuds très instable. « Quand c’est arrivé, je n’étais pas en mode attaque du tout. Je faisais route au 140 quand le pilote automatique a décroché et que le bateau s’est retrouvé à 70° du vent. Le pilote a mal réagi face à une survente et là où il aurait dû abattre, il a lofé. J’avais pourtant mis les largeurs qui permettent de choquer les voiles en grand en cas de besoin, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai voulu abattre de nouveau mais en deux secondes les étraves ont planté », a commenté le navigateur, sous le choc mais indemne, qui a ensuite été hélitreuillé puis déposé à La Corogne quand, dans le même temps, l’opération de récupération de son bateau a été lancée.


Le premier Ocean Fifty attendu demain soir aux Sables d’Olonne


« Je pense fort à Armel, à son projet. Ce genre de mésaventure, ça fait toujours peur. J’espère qu’il va rebondir vite », a commenté Sam Goodchild, toujours installé aux commandes de la flotte des Ocean Fifty avec une avance de plus de 100 milles sur Éric Péron (Komilfo). « La nuit n’a pas été simple à gérer, d’une part à cause de l’état de la mer et, d’autre part, à cause des nombreux croisements de cargos », a ajouté le skipper de Leyton qui a débordé l’Occidentale de Sein aux environs de 13h20 et qui poursuit désormais sa route au près en direction de la marque virtuelle ouest Gascogne dans un vent allant mollissant. Un vent qui réserve bien des surprises, notamment concernant son orientation sur la fin du parcours, ce qui brouille logiquement un peu les pistes concernant l’ETA (estimation d’heure d’arrivée) du Britannique aux Sables d’Olonne, même si celle-ci semble pouvoir se tenir demain, entre 16h et 22 heures.


Rebondissements à venir ?


Pour ce qui les concerne, les Class40, eux, pourraient boucler le parcours dans la nuit de mercredi à jeudi ou, plus sûrement, dans la journée de jeudi. « En ce moment, ils bénéficient de davantage de pression que les multicoques. Ils évoluent au vent arrière et vont finir au portant dans la partie nord du golfe de Gascogne avant de composer avec un vent de plus en plus faible après le passage au large de la pointe Bretagne, tout comme les Ocean Fifty », note Christian Dumard, le consultant météo de la course. Dans ce contexte, les dés sont donc loin d’être jetés. Pour l’heure, en tous les cas, l’avantage est donné à Corentin Douguet. Le skipper de Quéguiner – Innoveo, qui a débordé le way-point de La Corogne peu après 7 heures ce matin avec une courte tête d’avance sur Ian Lipinski (Crédit Mutuel), a creusé doucement mais sûrement l’écart ces dernières heures. Il compte, cet après-midi, un bonus de plus de 10 milles sur la triplette Lipinski – Simon Koster (Banque du Léman) – Axel Tréhin. « Ça va rester tonique jusqu'à la Chaussée de Sein, avant très probablement de ne plus l'être du tout... Il y a des chances que la flotte se regroupe », a confirmé le Project Rescue Ocean qui voit une belle occasion de revenir au score sur la portion entre la marque virtuelle ouest Gascogne et Les Sables d’Olonne, même s’il a devant lui un ancien Figariste de renom qui n’a manifestement pas traîné à trouver les manettes sur sa nouvelle monture mise à l’eau il y a tout juste trois mois, et que l’on sait très à l’aise dans les conditions techniques.


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